vendredi 3 juillet 2009

a.h. kraken




Malsain. Glauque. Froid. Répugnant. Bruyant. Introspectif. Vulgaire. Sale. Voilà ce qui pourrait être écrit sur les murs du bunker de a.h. kraken. Pur produit engendré par la scène new-yorkaise no-wave/noise du milieu des 70's/début des 80's, avec un son de guitare à rendre jaloux Steve Albini et ses amplis maison, des parties rythmiques rappelant les Teenage Jesus ou Suicide. a.h. kraken (dé)peint en musique toute la pourriture de la société, à grands coups de guitares qui tronçonnent plus qu'elles ne jouent, de rythmes tantôt lourds, tantôt épileptiques, de basse tendue jouant au tréfonds du temps ou parfois lancinante, de voix en retrait et étouffée éructant et recrachant toute la merde qu'on lui a fait ingurgiter.

a.h. kraken, c'est un voyage au coeur de tous les maux qui nous rongent, un voyage en 3ème classe avec pour seul siège ton cul et comme seul fond musical un concerto pour meuleuses et tronçonneuses.

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