Quoiqu'on en dise, Faust demeure l'un des rares groupes issue de cette période faste (krautrock) de la musique allemande toujours debout aujourd' hui. Leur dernier album en date, C'est Com Com Compliqué, nous prouve que Faust ne sait en rien perdu dans sa démarche de recherche sonore au fil des décennies. Plus accessible que son prédécesseur Disconnected qui était en faite une collaboration avec Nurse with wound dont Steven Stapleton s'était chargé du mix, ce nouvel album rassemble les morceaux composés durant la deuxième session de l'enregistrement de l'album cité plus haut.
On va tout d'abord parler du ton majoritairement comique de l'album, Faust n'avait jamais été aussi décomplexé qu' aujourd' hui. A l'image de la pochette de l'album et du titre qu'elle porte, le groupe tend ici un véritable doigt d' honneur à toutes âmes qui vivent qui voudraient absolument les enfermer dans la case intello. « C'est Com Com compliqué », titre ironique qui résume tout à fait le crédo du groupe qu'il ne faut pas chercher systématiquement le pourquoi du comment et le comment du pourquoi. Faust s'amuse tout simplement avec « ses petits sons appétissants » voilà sa seule et unique motivation sinon il aurait fait autre chose, il aurait vendu de la soupe. Cela se ressent également au niveau des quelques rares paroles du groupe mais le sont-elles vraiment? Il en ressort plus une impression de jeu qu'autre chose, elles ne sont pas vraiment chantées mais plus déclamées avec un certain sens de l'ironie, un brin mystérieuses et abstraites volontairement second degrés.
Dans son ensemble, l'album aborde un format résolument rock même si cela risque de faire grincer des dents les principaux intéressés de le dire. Il se dégage fortement un caractère méditatif des morceaux, "Kundalini Tremolos" en tête: guitares répétitives, lancinantes, des sonorités qui pourraient être éventuellement comparer à du Growing. Faust sait aussi donner dans la retenue, histoire de faire monter judicieusement la sauce, « accroché à tes lèvres » morceau qui s'articule tout d'abord avec un synthé « vintage » soutenu par un duo basse-batterie timide mais efficace avant l'arrivée des guitares noisy. On remarque que Faust prend le temps d'amener ses compositions, une ambiance et c'est en cela que l'on peut qualifier l'album de progressif. Il est clair qu'ici Faust relie aisément le passé, le présent et le futur qu'il a encore pour quelques temps devant lui. Des sonorités vintages charmeuses et une production en phase avec son temps confère à cet album un aspect intemporel immédiat. « Ce chemin est le bon » semble être le leitmotiv du Faust actuel. Cependant, il sait relever le pied à temps, des morceaux comme « en veux-tu des effets en voilà » mais encore « lass mich » sont en quelques sortes récréatifs: l'un exutoire à la frontière du post punk qui se moque de la surenchère, l'autre acoustique pour le moins anecdotique.
Toutes ressemblances avec ses oeuvres antérieures seraient fortuites, Faust est l'exemple même du groupe qui ne cesse de se renouveler en permanence, la philosophie du groupe en somme mais d'une manière plus décontractée. On est certes bien loin des oeuvres majeures du groupe mais ce chemin est définitivement le bon. Reste à savoir pourquoi le tigre en veut-il au chat? Pas même Faust ne le sait.
On va tout d'abord parler du ton majoritairement comique de l'album, Faust n'avait jamais été aussi décomplexé qu' aujourd' hui. A l'image de la pochette de l'album et du titre qu'elle porte, le groupe tend ici un véritable doigt d' honneur à toutes âmes qui vivent qui voudraient absolument les enfermer dans la case intello. « C'est Com Com compliqué », titre ironique qui résume tout à fait le crédo du groupe qu'il ne faut pas chercher systématiquement le pourquoi du comment et le comment du pourquoi. Faust s'amuse tout simplement avec « ses petits sons appétissants » voilà sa seule et unique motivation sinon il aurait fait autre chose, il aurait vendu de la soupe. Cela se ressent également au niveau des quelques rares paroles du groupe mais le sont-elles vraiment? Il en ressort plus une impression de jeu qu'autre chose, elles ne sont pas vraiment chantées mais plus déclamées avec un certain sens de l'ironie, un brin mystérieuses et abstraites volontairement second degrés.
Dans son ensemble, l'album aborde un format résolument rock même si cela risque de faire grincer des dents les principaux intéressés de le dire. Il se dégage fortement un caractère méditatif des morceaux, "Kundalini Tremolos" en tête: guitares répétitives, lancinantes, des sonorités qui pourraient être éventuellement comparer à du Growing. Faust sait aussi donner dans la retenue, histoire de faire monter judicieusement la sauce, « accroché à tes lèvres » morceau qui s'articule tout d'abord avec un synthé « vintage » soutenu par un duo basse-batterie timide mais efficace avant l'arrivée des guitares noisy. On remarque que Faust prend le temps d'amener ses compositions, une ambiance et c'est en cela que l'on peut qualifier l'album de progressif. Il est clair qu'ici Faust relie aisément le passé, le présent et le futur qu'il a encore pour quelques temps devant lui. Des sonorités vintages charmeuses et une production en phase avec son temps confère à cet album un aspect intemporel immédiat. « Ce chemin est le bon » semble être le leitmotiv du Faust actuel. Cependant, il sait relever le pied à temps, des morceaux comme « en veux-tu des effets en voilà » mais encore « lass mich » sont en quelques sortes récréatifs: l'un exutoire à la frontière du post punk qui se moque de la surenchère, l'autre acoustique pour le moins anecdotique.
Toutes ressemblances avec ses oeuvres antérieures seraient fortuites, Faust est l'exemple même du groupe qui ne cesse de se renouveler en permanence, la philosophie du groupe en somme mais d'une manière plus décontractée. On est certes bien loin des oeuvres majeures du groupe mais ce chemin est définitivement le bon. Reste à savoir pourquoi le tigre en veut-il au chat? Pas même Faust ne le sait.
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