Fluorescent. Le quatuor chaotique Toulousain est de retour pour un album retour aux sources comme on dit dans le pays du soleil couchant. Bon, ayant un certain respect pour le groupe, leurs précédentes sorties et prestations live, je scrute inconsciemment chaque nouvelle sortie. Le précédent album, Cult Movie, est un des meilleurs piounish, rempli de références et de samples comme je les aime, qui possède une véritable ambiance et qui enfin permet de montrer aux fans lambda du groupe un autre aspect de leur musique, tourné vers l'ambient où les nappes electronisantes effleurent la moelle épinière. Retour aux sources certes, mais n'oublions pas l'information majeure autour de cette sortie, la signature sur Season of Mist, qui pour rappel, compte dans ses rangs des groupes comme Kill the Thrill et Esoteric. Bonne nouvelle donc que cette sortie sur un label moins obscur que les précédents et à dimension internationale, mais personnellement, je ne m'en suis pas franchement réjoui d'emblée. C'est donc avec une appréhension propre auxgroupesdontjattendsbeaucoup que je lance ce dernier méfait.
Un première chose frappe, la production. je pense que c'est pas loin d'être la meilleure prod qu'est pu s'offrir le groupe jusqu'à présent, non pas que les précédentes eut été mauvaises, mais celle-ci étant très raw, très brute et rentre dedans, permet de retranscrire fidèlement l'énergie live du groupe. Parce que oui, Punish Yourself est un groupe live, impossible de comprendre la puissance de leur énergie sans avoir vu le moindre concert du groupe.
L'influence de Ministry se fait largement sentir, avec des morceaux proches d'un thrash metal sous speed, notamment sur le morceau This is my body, this my gasoline, véritable abatoire scénique ou tout du moins ce qui devrait l'être. Les parties electro le long de l'album se font plus psyché rappelant certains plans d'un Hilight tribe déjanté. Et puisque c'est un album taillé pour le live (encore un), on a même droit à des passages new wave aux claviers fougueux et refrains entêtants (Satan Buddies, You ain't got me) d'une fraicheur plutôt inédite pour le groupe. We'll die on the Dancefloor tonight, baby!
Punish Yourself nous livre ici un album dans leur veine classique (peut être un peu trop attaché à leur influences) comme ils ont pu le faire auparavant et qui devrait ravir les fans de la première heure et aussi ceux qui ont été déçu par Cult Movie (les malheureux). Le rendez vous est donc fixé, sur la route, aucune raison de les louper, c'est pas comme s'ils ne tournaient pas.